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 Coquelicot

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MessageSujet: Coquelicot   Coquelicot Icon_minitimeMar 1 Sep - 19:04

COQUELICOT:
Coquelicot Coquel10

Autres noms communs les plus courants: Ponceau, Pavot sauvage, Pavot des champs, Pavot rouge, Chaudière du diable, Pavot-coq

DESCRIPTION
Le coquelicot appartient à la famille des Papavéracées et plus précisément au genre Papaver, ce qui en fait un cousin très proche du célèbre pavot à opium ou pavot somnifère (Papaver somniferum) dont sont naturellement issues la codéine et la morphine et, après transformation de la morphine, l’héroïne.
Le coquelicot, s’il contient également les alcaloïdes qui confèrent au genre ses vertus narcotiques, a des effets plus doux et moins puissants, qui ne provoquent pas d’accoutumance.
C’est une plante annuelle à racine pivotante, fibreuse et blanchâtre. Sa tige, très fine et très velue, peu ramifiée, se dresse jusqu’à 80cm de hauteur. Lorsqu'on la coupe, elle laisse échapper un suc laiteux (ou latex), comme les autres pavots, qui est une protection contre les herbivores.
Ses feuilles, sessiles et alternes, sont découpées en lobes étroits et dentés.
Son fruit, à ne pas confondre avec le bouton de la fleur (qui lui est velu comme la tige) est une capsule glabre, ovoïde, presque ronde, et vaguement conique qui renferme un grand nombre de petites graines brun noir, facilement disséminables par le vent, notamment grâce à la série d’ouvertures que présente le sommet de la capsule. C’est cette capsule qui renferme l’opium chez le pavot somnifère.
Le coquelicot tient son nom commun de ses grandes fleurs d’un beau rouge vif (quoiqu’il existe des albinos), par analogie avec la crête du coq, et son célèbre Cocorico ! Elles sont composées de quatre pétales un peu froissés, brillants et soyeux, et de nombreuses étamines aux anthères d’un noir bleuté. On trouve parfois une tache noire à la base des pétales, mais pas systématiquement (et pas forcément sur toutes les fleurs d’un même pied !).

ORIGINES, HABITAT, CULTURE ET RÉCOLTE
Le coquelicot est une plante sauvage qu’il n’est pas rare de rencontrer, du moins en France, sur les talus, bords de chemins, terrains vagues, dans les champs et parfois dans nos jardins. Il préfère les sols calcaires ou siliceux et fraichement remués et abondait autrefois dans les champs de céréales, desquels il a été éradiqué par les herbicides, étant considéré comme une mauvaise herbe à cause de ses graines toxiques et de sa concurrence avec les céréales.
Il serait originaire de la Méditerranée orientale, de l’Europe centrale et des steppes de l’Asie, mais il est difficile d’avoir des certitudes. Ce dont on peut être quasiment sûr, c’est qu’il n’est pas originaire de nos régions d’Europe occidentale, trop boisées pour lui. Son expansion dans nos contrées est vraisemblablement due au développement de l’agriculture, en particulier de la culture des céréales.
Il est maintenant très commun en Europe occidentale, centrale et méridionale, ainsi qu’en Asie et en Afrique du nord.
Ses fleurs sont visibles de mai à septembre. Il faut récolter les pétales, dès qu’ils sont complètement dépliés (soit à peine après l’éclosion, la fleur de coquelicot étant l’une des plus éphémères qui soient), avec soin, soit en les détachant un par un en tirant sur leur base, soit en les regroupant entre les doigts et en tirant doucement vers le haut.
Les faire sécher ensuite à l’ombre et au sec (et dans un endroit aéré mais sans courant d’air) en les étalant un par un sur un sur un papier sulfurisé ou un grillage très fin. En séchant, ils prennent une couleur plus sombre, lie-de-vin, mais ils ne doivent pas noircir.
On peut également récolter ses graines si l’on souhaite le ressemer là où on le souhaite l’année suivante car, non content de vous fournir des tisanes aussi délicieuses qu’utiles, il ornera tous les coins de votre jardin que les autres plantes regardent d’un air dédaigneux. Pour cela, attendre que les capsules aient séché sur la tige et aient pris une couleur brunâtre ; ensuite, on peut soit récolter les graines directement en secouant la capsule au-dessus d’un récipient, soit récolter les capsules en faisant attention de ne pas laisser les graines se déverser n’importe où.
On dit qu’une graine de coquelicot peut germer jusqu’à dix ans après sa récolte si elle a été conservée dans de bonnes conditions (jusqu’à 8 ans après sa dissémination en pleine terre), et qu’un pied de coquelicot peut produire jusqu’à 60000 graines. Un seul gramme de semences peut représenter de 6000 à 12000 graines.
Le moment idéal pour semer est l’automne. La graine de coquelicot a besoin de lumière et de froid pour germer, aussi le semis doit être superficiel, sans recouvrir les graines de terre. Passer un coup de griffe ou tasser avec le dos d’une bêche suffit amplement. Les semis de printemps (jusqu’en mars) sont à éviter dans les zones aux printemps secs mais donneront de bons résultats et une floraison durable sous les climats humides.
Le repiquage donne de très mauvais résultats et doit être évité. S’il est absolument nécessaire, il doit être fait alors que la plante est encore jeune et ne présente pas encore de tige florale, ou alors en prélevant une grosse motte de terre autour de la plante. Mais le résultat n’est pas garanti…

UN PEU D’HISTOIRE
On en trouve des fleurs dans des tombeaux égyptiens.
Les Grecs en mangeaient les jeunes feuilles en salade, et cette coutume s'est maintenue jusqu'au XVIe siècle en Italie, et en France et en Afrique du Nord jusqu’à nos jours.
Dans certains départements français, on parsemait le sol de fleurs de coquelicot le jour du Saint-Sacrement.
Une croyance populaire selon laquelle le coquelicot détournait la foudre incitait les gens à en placer des bouquets sous la charpente.
Le coquelicot était souvent utilisé par les petits filles pour confectionner des poupées (d’où son nom anglo-saxon : poppy). Et celles qui voulaient jouer les grandes pressaient quelques pétales entre leurs doigts pour en exprimer le jus qu’elles étalaient sur leurs lèvres en guise de rouge à lèvres…

SYMBOLISME ET MYTHOLOGIE
Le coquelicot est le symbole de la vie, de la joie, de la plénitude, du bonheur. Il est l’emblème du repos et de l’oubli, de la consolation, car le sommeil endort tous les chagrins.
Il a inspiré bien des artistes, notamment les peintres impressionnistes tels que Monet.
C’est aussi une fleur de commémoration, particulièrement dans les pays du Commonwealth (Royaume-Uni, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande) : de par la faculté de ses graines de germer des années après leur dissémination, particulièrement si l’on remue la terre, des multitudes de coquelicots sont apparus dans les tranchées suite à la Première Guerre Mondiale, notamment dans la Somme et dans les Flandres, et leur couleur rouge éclatante était tout à fait appropriée pour symboliser les bains de sang qui ont eu lieu lors de la guerre des tranchées. Depuis, le coquelicot est associé au souvenir des soldats (en France, c’est plutôt le bleuet).
Associé au bleuet et à la marguerite, le coquelicot est l’emblème floral de la France.
Noces de coquelicot: 8 ans de mariage.
Langage des fleurs: l’ardeur fragile, la consolation.
Dans la mythologie grecque, Déméter s'était épuisée à rechercher sa fille Perséphone enlevée par Hadès et conduite aux Enfers. Sa fatigue et son obsession la conduisirent à oublier de faire pousser le blé et les autres récoltes. Alors le dieu de sommeil créa le coquelicot et le lui offrit pour qu'elle puisse enfin dormir. Reposée, elle trouva enfin la force de se consacrer aux récoltes.
Et Hypnos, le Sommeil, était représenté la tête couronnée de coquelicots ou en portant entre ses mains. On l’attribue également à Thanatos, la Mort, et Nyx, la Nuit.
Dans la mythologie romaine, Cérès s’endort en mangeant des pavots sauvages pour oublier la grande douleur provoquée par l’enlèvement de sa fille, tout comme Déméter.

COMPOSITION ET PROPRIÉTÉS MÉDICINALES
Le pétale de coquelicot renferme des alcaloïdes, notamment la rhoeadine, qui ont une action remarquable sur les troubles du sommeil de l'adulte et de l'enfant. Ils ont un effet sédatif et légèrement narcotique qui fait disparaitre la nervosité, l'anxiété et l'émotivité, et calme les palpitations cardiaques (sur un cœur sain) et les douleurs d’origine nerveuse. Grâce à son action douce et sans aucun risque d'accoutumance, contrairement à son cousin le pavot somnifère, le coquelicot est recommandé pour tous, y compris et surtout les personnes âgées et les enfants.
Les alcaloïdes ont également des propriétés antitussives, augmentées par la présence de mucilages très adoucissants. Le coquelicot est ainsi un calmant efficace de la toux et des irritations de la gorge (particulièrement sous forme de pastilles à sucer ou de sirop) et a des propriétés sudorifiques, expectorantes et émollientes. Ses tisanes sont ainsi également utiles pour soulager les infections des bronches et de la trachée.
Les fleurs du coquelicot constituent l'un des ingrédients de la célèbre "tisane aux quatre fleurs" (voir plus bas), avec le pied-de-chat, la mauve et le tussilage. Les cataplasmes de pétales sont on bon allié contre les maladies des yeux (en alternant avec des collyres au bleuet) et contre les maux de dents.
C’est un pigment anthocyane qui lui confère son éclatante coloration rouge, et qui en fait une excellente base de teinture végétale.

Attention, la douceur du coquelicot n’en fait pas pour autant une plante totalement dépourvue de dangers, à l’instar de n’importe quelle autre plante. Une trop forte dose de coquelicot peut provoquer des effets secondaires importants tels qu’une intoxication, des hallucinations et la somnolence. Comme toutes les plantes médicinales, il convient de bien observer son dosage. Les graines contiennent des alcaloïdes toxiques à forte dose et doivent être consommées avec précautions. Mieux vaut éviter de les mâcher.


QUELQUES RECETTES
- Tisane pour aider à soigner les infections respiratoires :
Préparer 30g de coquelicot, 25g d’eucalyptus et 25g de bourgeons de sapin. Laisser infuser une cuillère à soupe par tasse pendant 10 minutes et boire tout au long de la journée pendant les troubles (sans en abuser non plus).
- Tisane polyvalente : pour diminuer la toux pendant le sommeil, contre la nervosité et pour aider à soigner la coqueluche et les angines :
Infuser 20g de pétales séchés pour 1 litre d’eau. On peut y ajouter 20g de mauve et 20g de tilleul pour aider à combattre le rhume et la grippe.
- Tisane aux quatre fleurs : très connue des herboristes, elle aide à lutter contre diverses infections de la poitrine telles que les bronchites, la pleurésie et la pneumonie :
Infuser 20g de coquelicot, 20g de pied-de-chat (Antennaria dioica), 20g de mauve et 20g de tussilage dans 1 litre d’eau.
Variante : tisane aux sept fleurs : coquelicot, pied-de-chat, mauve, tussilage, guimauve, bouillon-blanc (Verbascum thapsus) et violette.
- Bonbons au coquelicot, ou la bonne excuse pour abuser de pastilles pour la gorge :
Broyer ensemble 100g de pétales et 200g de sucre, mettre sur le feu sans eau et remuer sans interruption jusqu’à ce que la préparation se liquéfie et devienne sirupeuse.
Une fois qu’elle a pris la consistance du caramel, l’étaler sur une plaque et la couper en petits dés une fois suffisamment durcie et refroidie.
- Bains de mains et de pieds pour soulager bronchites, trachéites, douleurs d’estomac, coliques hépatiques, acné et herpès :
Une poignée de pétales par litre d’eau (faire bouillir l’eau, laisser reposer cinq minutes, puis ajouter les pétales. Idéalement, laisser macérer quelques heures puis rajouter de l’eau chaude, en ayant prévu la quantité nécessaire de pétales pour la quantité d’eau finale).
- Sirop de coquelicot :
Dans un saladier, couvrir 500g de fleurs avec ½ litre d’eau bouillante et laisser infuser 24h dans un endroit chaud. Réchauffer la préparation jusqu’à apparition de la première bulle d’ébullition, puis tamiser en exprimant bien les pétales. Faire fondre le sucre dans un verre d’eau chaude, l’ajouter au jus de coquelicot et reprendre la cuisson jusqu’à obtention d’un sirop.


PROPRIÉTÉS MAGIQUES
Genre: féminin
Astre: Lune
Élément: Eau
Divinités: Hypnos, Déméter
Le coquelicot agit sur la fertilité, l’amour, le sommeil, l’argent, la chance, l’invisibilité, la créativité.
On mange les fleurs de coquelicot pour favoriser la fertilité et pour attirer la chance et la richesse.
Autrefois, on couvrait les fruits du coquelicot d’or et on les portait comme talismans pour favoriser la prospérité. En amulette, le coquelicot sera utile aux artistes et écrivains car il stimule la créativité.
Les graines sont utilisées dans des sachets pour favoriser l’amour. Cousues dans un sachet de tissu blanc, elles apportent gaieté et bonne humeur.
Pour connaître la réponse à une question : l’écrire à l’encre bleue sur un morceau de papier blanc, puis le placer dans un pot de graines de coquelicot. Glisser le pot sous l’oreiller ; la réponse apparaître dans les rêves. Ou tout simplement, un sachet de ses graines sous l’oreiller aide à avoir une sommeil réparateur et à faire des rêves agréables.
On dit également que si l’on laisse mariner des graines de coquelicot dans du vin pendant quinze jours et qu’on en boit tous les jours pendant cinq jours en observant une période de jeûne, on peut ensuite se rendre invisible à volonté. À vérifier…


AUTRES ESPÈCES
Sont très proches du coquelicot et souvent confondues avec lui deux espèces de pavots, Papaver dubium, ou pavot douteux, aux fleurs plus claires, et Papaver hybridum (pavot hybride), dont les pétales foncés portent des taches noires à leur base, mais qui est plus rare en France. Autre espèce voisine, Papaver agremone (pavot agrémone), de petite taille et dont les pétales ne se chevauchent pas.
Plus généralement, le terme populaire coquelicot peut désigner tous les pavots sauvages reconnaissables par leur caractéristique commune : la fleur rouge. Il est d’ailleurs difficile de les différencier sans les regarder de plus près… De toute façon, en dignes gentils représentants des pavots, ils ont tous plus ou moins les mêmes propriétés.
Le meilleur moyen de différencer Papaver rhoeas de son plus proche sosie Papaver dubium est d’étudier leurs capsules à maturité : celle de P. rhoeas est plus courte, trapue, tandis que celle de P. dubium est de forme plus allongée. P. hybridum et P. agremone ont, quant à eux, des capsules poilues. Celles du premier sont plus arrondies, ovales, tandis que celles du second sont allongées comme celles de P. dubium. L’étude des feuilles, quant à elle, ne donnerait pas de résultats valables, les formes pouvant varier au sein d’une même espèce.
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