Divination établie grâce à la réfraction des flammes de bougies sur des vases, en l'occurence sur des “vases canopes”. Dans la ville et la région de Canope, l'on utilisait ces “vases canopes”, fabriqués en calcaire ou en terre cuite; ou en céramique, en faïence ou en albâtre. Ces vases étaient en réalité des vases à filtrer qui étaient percés d'une infinité de petits trous imperceptibles; vases par lesquels on faisait purifier l'eau du Nil pour la boire. Et, de la surface de ce vase, sortait une tête d'homme ou de femme. Une canope se décrit aussi comme une sorte de vase usité chez les anciens Égyptiens pour recevoir les viscères embaumés d'un défunt ou les entrailles des momies.
Une légende raconte qu'à une époque située dans l'Antiquité, les Chaldéens qui adoraient le feu, avaient porté leur dieu dans plusieurs contrées; et pour éprouver la puissance de leur dieu sur les autres divinités, ce dieu du feu remporta la victoire sur tous ceux de bronze, d'or, d'argent, de bois, ou de quelque autre matière qu'ils fussent fabriqués. II les réduisit en poudre, et son culte s'établit presque partout sauf chez les égyptiens. C'est qu'en Égypte, par l'entremise de ces vases, les prêtres de Canope réussirent à trouver le moyen de donner à leur dieu la supériorité sur le dieu du feu des Chaldéens. Ainsi, pour affirmer encore une fois la supériorité de leur dieu, les Chaldéens qui étaient alors arrivés en Egypte, allumèrent du feu auprès de ce vase; dans l'espoir qu'au bout du compte, le feu dissiperait aisément toute l'eau que ces vases contenaient. Toutefois, un prêtre de Canope avoit eu l'idée lumineuse de boucher les petits trous du vase avec de la cire, de manière que l'ardeur du feu ayant fait fondre la cire, l'eau puisse s'écouler de tous cotés; et ce faisant, en éteignant le feu, l'eau ainsi répandue des vases fit triompher le dieu des eaux sur le dieu du feu. Les Égyptiens avaient alors leur victoire sur les Chaldéens. D'où la mancie, nommée canomancie.